[article]
Titre : |
Le journalisme philosophique |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Louis Pinto, Auteur |
Année de publication : |
1994 |
Article en page(s) : |
23-24 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Journalisme, médias, philosophie |
Résumé : |
La philosophie, qui bénéficiait jusque récemment de tous les attributs prestigieux d'une disciline savante soumise au jugement des pairs, s'est trouvée de plus en plus exposée depuis les années 60 et 70 à une série de transformations dont l'effet le plus évident est sans doute l'apparition d'un nouveau style intellectuel qui se veut accessible à un large public. Le pôle mondain de la philosophie, s'il ne peut exister ouvertement comme tel au risque de se dénoncer, bénéficie de la multiplication d'instances, de rôles et des situations intermédiaires où coexistent les oposés. Et si le rôle des médias apparaît déterminant dans cette évolution, comme le montre une multitude d'indices (extention des sujets, ton pathétique, etc.), on ne saurait ignorer que la condition même de leur réussite réside aussi dans les caractéristiques internes du fonctionnement de la discipline. Les agents les plus liés à la conservation d'une forme de capital culturel "humaniste", prestgieuse mais menacée par la concurence, semblent n'avoir d'autre alternative que la défense crispée de l'orthodoxie scolaire ou l'intervention d'une philosophie profane tournée notamment vers des sujets d'actualité. Mais comme dans les deux cas, l'enjeu est la perpétuation des privilèges culturels d'une élité de l'esprit, il n'est pas étonnant que les alliances et les alliages tendent à se multipplier entre académisme et journalisme. |
in Actes de la recherche en sciences sociales > AR101-102 [01/03/1994] . - 23-24
[article] Le journalisme philosophique [texte imprimé] / Louis Pinto, Auteur . - 1994 . - 23-24. Langues : Français ( fre) in Actes de la recherche en sciences sociales > AR101-102 [01/03/1994] . - 23-24
Mots-clés : |
Journalisme, médias, philosophie |
Résumé : |
La philosophie, qui bénéficiait jusque récemment de tous les attributs prestigieux d'une disciline savante soumise au jugement des pairs, s'est trouvée de plus en plus exposée depuis les années 60 et 70 à une série de transformations dont l'effet le plus évident est sans doute l'apparition d'un nouveau style intellectuel qui se veut accessible à un large public. Le pôle mondain de la philosophie, s'il ne peut exister ouvertement comme tel au risque de se dénoncer, bénéficie de la multiplication d'instances, de rôles et des situations intermédiaires où coexistent les oposés. Et si le rôle des médias apparaît déterminant dans cette évolution, comme le montre une multitude d'indices (extention des sujets, ton pathétique, etc.), on ne saurait ignorer que la condition même de leur réussite réside aussi dans les caractéristiques internes du fonctionnement de la discipline. Les agents les plus liés à la conservation d'une forme de capital culturel "humaniste", prestgieuse mais menacée par la concurence, semblent n'avoir d'autre alternative que la défense crispée de l'orthodoxie scolaire ou l'intervention d'une philosophie profane tournée notamment vers des sujets d'actualité. Mais comme dans les deux cas, l'enjeu est la perpétuation des privilèges culturels d'une élité de l'esprit, il n'est pas étonnant que les alliances et les alliages tendent à se multipplier entre académisme et journalisme. |
|